Une metteur-E en scène nommée Audry

Grand prix du cinéma français - Les fruits amers - 1967
1ère réalisatrice française au jury du Festival de Cannes - 1963

Après un événement dédié à la pionnière du cinéma, Alice Guy en 2017, en partenariat avec le cinéma Nestor Burma, le mouvement HF LR, dont l'un des objectifs est de mettre en lumière l'héritage culturel des femmes - le Matrimoine - a consacré une soirée spéciale à la réalisatrice Jacqueline Audry, afin de restituer à cette cinéaste méconnue la place qu'elle mérite. Soirée animée par Dominique Guerrero, spécialiste du Matrimoine cinéma, avec la présence de Brigitte Rollet, enseignante à Sciences-Po, chercheuse au Centre culturel des sociétés contemporaines.

Jacqueline Audry, après la Seconde Guerre mondiale (de 1946 à 1969), est la seule cinéaste française à produire une oeuvre riche, avec 16 longs métrages, ce qui en fait la réalisatrice la plus prolifique, encore à ce jour.

Elle adapte des romans de Colette : Gigi (1949), Minne, l'ingénue libertine (1950) Mitsou (1956), Huis clos de Jean-Paul Sartre, la Garçonne, d'après le roman - scandaleux, en son temps - de Victor Margueritte...
Documentaire, western camarguais, road-movie, film lesbien, film belle-époque, de cape et d'épée, film politique, drame psychologique, comédie ou comédie dramatique, feuilleton télévisé... Audry approche tous les genres cinématographiques, laissant une oeuvre singulière et unique. Son premier long métrage « Les malheurs de Sophie » porte « les germes de ce qui deviendra la marque de la réalisatrice, à savoir une manière de contourner les règles, de déjouer les attentes et de se jouer des normes». Brigitte Rollet, Jacqueline Audry, la femme à la caméra (Pur - 2015).