Pianiste, pédagogue

Ma sœur aînée donne des cours au Conservatoire de Nîmes, elle est mon premier professeur de piano et dès mon plus jeune âge, elle m'emmène aux concerts.
J'entre au Conservatoire et me révèle très vite une pianiste virtuose. Repérée à l'âge de douze ans, j'intègre le Conservatoire de Paris. Après l'obtention d'un premier prix de piano à 15 ans, je deviens l'élève d'Antonin Marmontel.

A ma sortie du Conservatoire, je vis sept ans dans la maison Garnier-Gentilhomme, l'une des écoles privées les plus convoitées de Paris, et je donne mon premier récital en 1893, j'ai dix-huit ans. C'est un véritable succès et je reçois une longue ovation.

Je me marie avec l'éminent musicologue Joseph de Marliave qui m'a rapprochée des compositeurs de mon temps. Fauré, Debussy et Ravel vont alors occuper une place centrale dans mon développement personnel, musical et artistique.

Le 14 janvier 1932 à la salle Pleyel, je crée, sous la direction de Ravel, son Concerto pour piano en sol majeur, qu'il m'a dédié. Je vais conduire cette œuvre au triomphe dans l'Europe entière, sous la baguette du compositeur.

En 1943, je fais appel à mon ami violoniste Jacques Thibaud pour créer le concours qui porte notre nom : le Concours international Long-Thibaud, d'abord national avant de rayonner à l’échelle internationale sitôt la guerre achevée. Concours qui a révélé des légendes de la musique et qui existe toujours aujourd'hui.